Carmina Burana
Soprano 1
Soprano 2
Alto
Tenor 1
Tenor 2
Bass
Texte
O Fortuna,
velut luna
statu variabilis,
semper crescis
aut decrescis;
vita detestabilis
nunc obdurat
et tunc curat
ludo mentis aciem,
egestatem,
potestatem
dissolvit ut glaciem.
Sors immanis
et inanis,
rota tu volubilis,
status malus,
vana salus
semper dissolubilis,
obumbrata
et velata
michi quoque niteris;
nunc per ludum
dorsum nudum
fero tui sceleris.
Sors salutis
et virtutis
michi nunc contraria,
est affectus
et defectus
semper in angaria.
Hac in hora
sine mora
corde pulsum tangite;
quod per sortem
sternit fortem,
mecum omnes plangite!
1. Fortune plango vulnera
stillantibus ocellis
quod sua michi munera
subtrahit rebellis.
Verum est, quod legitur,
fronte capillata,
sed plerumque sequitur
Occasio calvata.
2. In Fortune solio
sederam elatus,
prosperitatis vario
flore coronatus
flore corf
Quicquid enim florui
felix et beatus,
nunc a summo corrui
gloria privatus.
3. Fortune rota volvitur:
descendo minoratus;
alter in altum tollitur;
nimis exaltatus
Rex sedet in vertice
caveat ruinam!
nam sub axe legimus
Hecabam reginam.
Je pleure les blessures que Fortuna
me fait , les yeux en larmes
pour les présents qu'elle me fit
elle s'éloigne méchamment
Il est vrai et écrit
que sa chevelure est fine
mais quand il échoit
une occasion , la voila chauve
Sur le trône de Fortuna
je m'asseyais bien haut
couronné de fleurs
variées de la prospérité
si j'ai pu prospérer
heureux et comblé
Là du sommet je chois
privé de gloire
La roue de Fortuna tourne
je descends, dégradé
un autre en hauteur est monté
bien trop élevé
le roi s'assoit au sommet
gare à la chute !
car sous la planche on lit
Reine Hécube
Plus d'info


O Fortuna est l'incipit donné en titre à la première section, la plus connue, de la série de poèmes médiévaux du xiiie siècle Carmina Burana ou Chants de Beuern – du nom de l'abbaye de Benediktbeuern où ils ont été découverts en 1803.
O Fortuna est la première de deux stances d'une première partie des Chants intitulée Fortuna Imperatrix Mundi (Fortune Impératrice du Monde). C'est une complainte en latin du xiiie siècle sur le sort, et sur Fortuna, déesse romaine personnifiant la chance.
Carmina Burana (latin : « Poèmes » ou « Chants de Beuern ») est le titre que le linguiste allemand Johann Andreas Schmeller a donné à un manuscrit découvert en 1803 dans l’abbaye de Benediktbeuern et dont la première édition date de 18471. Il s’agit de la compilation, partiellement notée en neumes et rédigée entre 1225 et 1250, de chants profanes et religieux composés en latin médiéval — avec certaines parties en moyen haut-allemand, franco-provençal, ainsi qu'en français— majoritairement par les goliards, des ecclésiastiques défroqués ou des étudiants vagabonds. Le manuscrit comporte des chansons d’amour, des chansons à boire et à danser ainsi que des pièces religieuses.
La popularité du recueil connut un regain au xxe siècle grâce au vif succès de l'œuvre musicale éponyme de Carl Orff (un compositeur allemand 1895-1982) Carmina Burana, composée en 1935-1936, dans laquelle Orff reprend vingt-quatre des chants du manuscrit.
source : wikipédia